matin rêvé 02
le café dans la brume...
C'est l'un des deux chiens qui m'a réveillé en grattant à la porte. Je me suis assoupi quelques minutes. Vaseux, les yeux dans le vague, mes mains serrées autour du mug chaud et fumant je me lève pour aller voir les autres résidents de la ferme, à poils et à plumes. Il va être l'heure de donner à manger à certains. La lumière de l'aube me donne l'impression que tout est figé. Mes yeux s'acclimatant à l'obscurité voient se détacher les formes immobiles des chevaux dans le pré. Le Boarder Colley me lèche la main en remuant la queue pendant que je lui barre la route de la cuisine qu'il aimerait bien aller visiter. - - - Bonjour Bandit, lui-dis-je, où est ta mère, elle dort encore ?
Et le voilà parti à fond de train à la poursuite d'une proie imaginaire.
Les chats n'ont pas bougé, le nez sous l'épaisse fourrure de leurs queues. Pour eux, c'est le début de la fin de la journée.
J'observe la nature embrumée, la tête rentrée dans les épaules, le mug fumant de plus belle à la main. Le liquide noir, invisible, réveille doucement mes viscères, la chaleur se diffuse depuis mon ventre et donnent à mes yeux une vision plus précise encore. Une légère brise me fait frissonner. Kalinka la chienne-mère du haut de ses dix ans sort de la grange doucement et s'étire de toute sa longueur en baillant dans les aiguës. Elle vient vers moi, je tends la main, elle la sent et la lèche, je m'accroupis et la caresse doucement jusqu'à ce que son timbré de fils déboule en trombe et vienne la pousser pour la remplacer sous ma main. Les premiers rayons du soleil explosent derrière la colline...
Catégorie : journal de guerre | le mardi 27 octobre 2009